Twitter a décidé de ne pas respecter le code de conduite de l’Union européenne contre la désinformation. Le retrait de la plateforme de médias sociaux de l’accord avec l’Union européenne pourrait signifier que son propriétaire, Elon Musk, se prépare à mettre fin à ses activités en Europe.
Le défi de la désinformation sur les réseaux sociaux
La désinformation est l’un des plus grands problèmes des plateformes de médias sociaux. Le nombre de fausses informations ne cesse d’augmenter, touchant non seulement les utilisateurs ordinaires, mais aussi les politiciens et les personnalités les plus importantes du pays. Dans un avenir proche, avec le développement exponentiel de l’intelligence artificielle, la situation pourrait devenir encore plus difficile.
Twitter se retire du code de conduite volontaire contre la désinformation
Twitter, l’une des plateformes de médias sociaux les plus populaires au monde, envisage de se retirer du code de conduite volontaire sur la désinformation qu’il a signé en 2018 avec d’autres géants technologiques. Le code de conduite de l’Union européenne vise à prévenir la propagation d’informations fausses et préjudiciables sur Internet en prenant des mesures telles que la lutte contre les bots et les faux comptes, la fourniture d’outils de signalement de la désinformation et le soutien à la recherche sur ce phénomène.
La réaction d’Elon Musk aux avertissements de l’Union
Elon Musk a réagi aux avertissements de l’Union européenne à sa manière, en trollant et en diffusant de fausses informations. Dans un tweet, Musk a publié une citation faussement attribuée au philosophe Voltaire : “Pour savoir qui vous gouverne vraiment, il suffit de découvrir qui vous n’êtes pas autorisé à critiquer”. Les véritables auteurs de ces mots sont Kevin Alfred Strom, un néonazi américain et antisémite, qui a utilisé cette citation pour attaquer les Juifs. Il a été condamné deux fois pour possession de pornographie infantile.
L’obligation de se conformer à la législation européenne sur les services numériques
Selon la réglementation, à partir du 25 août, Twitter devra se conformer à la loi européenne sur les services numériques (DSA), qui impose aux “très grandes plateformes en ligne” l’obligation d’évaluer et de limiter les menaces systémiques pour le discours civique et les processus électoraux, en particulier la désinformation. Le non-respect du DSA peut entraîner une amende pouvant atteindre 6 % du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise ou même la suspension de l’accès au service.
Twitter n’est pas le seul concerné
Twitter n’est pas la seule plateforme de médias sociaux confrontée à des problèmes de respect du code de conduite de l’Union européenne sur la désinformation. En février, la Commission européenne a critiqué Facebook et TikTok pour ne pas avoir fourni suffisamment de données et d’informations sur leurs actions de lutte contre les fausses informations. La Commission a également annoncé qu’elle renforcerait le code de conduite contre la désinformation et créerait un centre de transparence pour surveiller sa conformité.
Elon Musk, le nouveau propriétaire de Twitter, et sa politique de modération controversée
La décision de Twitter de se retirer du code de conduite sur la désinformation est liée au changement de propriétaire de la plateforme. Fin 2022, Twitter a été racheté par le milliardaire Elon Musk, qui a procédé à de nombreux licenciements dans l’entreprise, y compris l’intégralité du bureau de Bruxelles, et a apporté des modifications controversées à la politique de modération des contenus. Musk est connu pour sa critique de la censure et des restrictions de la liberté d’expression sur Internet. Malheureusement, sa conception de la liberté d’expression implique souvent la tolérance à l’égard de contenus extrêmes – la propagande russe, le trollage, les fausses nouvelles, la désinformation, la manipulation, le racisme, les fermes de bots.
En conclusion, Twitter, sous la nouvelle direction d’Elon Musk, semble prêt à dévier des normes établies pour lutter contre la désinformation en ligne. Cela pourrait avoir de graves répercussions non seulement pour l’entreprise elle-même, mais aussi pour les utilisateurs de la plateforme, surtout si d’autres géants des médias sociaux décident de suivre le même chemin. La responsabilité de veiller à ce que l’information soit fiable et précise sur ces plateformes devient de plus en plus une priorité pour les régulateurs du monde entier.
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